• Interview de Madonna par la BBC : 'I want to reinvent pop tours'

    Interview de Madonna par la BBC : 'I want to reinvent pop tours' Interview de Madonna par la BBC : 'I want to reinvent pop tours'

    Dans le cadre de la promo du Rebel Heart Tour en DVD/CD/BluRay, Madonna a accordé quelques interviews, dont une pour la BBC anglaise.

    La version originale en anglais ici :

    Rebel Heart Tour Audio Live Recordings Collection

     

    La version traduite de l'anglais par Madonnalex :

    Il y a 27 ans, Madonna posait les premières pierres de ce qui allait rapidement devenir l'Art de faire un concert pop contemporain avec son Blond Ambition Tour.

    De sa scène sur verrins hydrauliques aux costumes iconiques signés Gaultier, ce show a mis la barre très haute, calibré pour les stades.

    Aujourd'hui, après 7 énormes tournées mondiales, la star confie à la BBC qu'elle explore actuellement la possibilité d'un spectacle à plus petite échelle prochainement.

          "J'ai fait tellement de shows : tournées mondiales, stades, salles omnisports... que j'ai le sentiment que maintenant je dois réinventer ça aussi.
    J'aime faire des spectacles intimistes, avoir la possibilité de parler directement au public.
    C'est un concept que je suis en train d'explorer: l'idée d'un spectacle qui ne voyage pas à travers le monde mais qui reste à un endroit fixe, avec humour et musique, dans un cadre plus intimiste, mais aussi de la musique d'autres artistes ainsi que d'autres formes de divertissement.
    Une sorte de plaque tournante de talents incroyables, uniques - danseurs, musiciens, chanteurs, comédiens, moi, de l'humour...  J'essaie actuellement de mettre en ordre toutes ces idées."

     

    Ces concerts ressembleraient probablement au style donné au Vaudeville "Tears Of A Clown", un showcase que Madonna a présenté sur scène à deux reprises en 2016 - la première fois en Mars 2016 à Melbourne en Australie, dans le cadre d'un concert gratuit dédié à ses fans, la seconde à Miami en Décembre 2016 au sein de sa soirée caritative pour Raising Malawi.

    Ces concerts discrets présentaient l’icône de la pop déguisée en clown, chevauchant un tricycle, discutant avec le public et racontant des blagues quand elle ne chantait pas des versions revisitées des chansons préférées de son répertoire (et pas seulement).

    Une captation du concert Tears Of A Clown de Melbourne est disponible sur le nouveau DVD de la Star, sorti vendredi, et qui retrace sa tournée Rebel Heart Tour de 2015/2016.

    Dans une interview exclusive accordée à la BBC, elle nous parle de la vie en tournée, des changements de comportements vis à vis du sexe et de sa récente altercation avec un transporteur...

    Avant de commencer, il y a une chose que j'aimerais savoir : votre colis FedEx a-t-il fini par arriver ?

          "Haha oui, il est arrivé. FedEx reporte la faute sur la douane, la douane sur FedEx, et nous ne saurons jamais ce qu'il s'est passé. Mais je l'ai reçu"

     

    Bon, j'ai assisté au Rebel Heart Tour lors de votre passage à Londres et le DVD a su capturer l'essence de ce que nous ressentions dans le public. Comment réussissez-vous cela ?

          "J'étais là tout au long du processus, chaque jour pendant des mois C'est très compliqué de capturer et restituer le sentiment d'excitation, et la passion, la chaleur, le sang, la sueur et les larmes. Je suis heureuse du rendu final."

     

    Il y a une séquence particulièrement touchante, durant True Blue, quand tout le monde dans le public s'embrasse.

          "Je sais, c'est un moment très tendre et émouvant du spectacle. Je ne m'y attendais pas, mais quand je regarde à nouveau le DVD j'en ai presque la larme à l'oeil, tout le monde à l'air d'être tellement amoureux."

    .

    Comment faites vous pour concevoir de tels shows ? D'où vous viennent toutes ces idées ?

          "Tout est basé sur mon choix de chansons. Je commence donc par explorer mon répertoire avec mes musiciens et à travailler sur les choses qui m'excitent et qui m'inspirent à ce moment-là. Il y a quelques chansons dont je suis lassée, je ne veux plus les faire. Pour d'autres je dis "Non, j'ai déjà interprété ces chansons dans mon précédent spectacle, je ne veux pas les refaire"

    Alors j'essaie de faire tourner mon répertoire et d'y insuffler mon humeur du moment, ce que je ressens, ce qui m'inspire artistiquement, politiquement, philosophiquement. J'essaie de regrouper les chansons qui ont des thématiques connexes puis je tente de raconter une histoire. Ensuite je fais les visuels... C'est tout un processus."

     

    Quelles sont les chansons que vous ne souhaitez plus chanter ?

          "Eh bien, j'ai d'abord tendance à ne pas vouloir chanter les titres que j'ai chanté sur la tournée précédente. Si je fais Material Girl ou Express Yourself sur la tournée précédente, alors je me dis "ok, je l'ai chanté durant 88 shows, je ne peux pas la refaire" "

    .

    Comment faites-vous pour garder un sain équilibre entre vos nouveaux titres et les tubes et autres chansons de votre répertoire ?

         

    "Tout se joue lors des répétitions. C'est très dur pour moi, et particulièrement pour mes anciens tubes, de les jouer dans leurs versions originales. Parce qu'au bout de 33 ans, après avoir chanté aussi longtemps, il y a juste une nécessité de réinventer les choses. Et bien, je le fais.

    Et c'est fun pour moi de prendre un tube des années 80 et le transformer en titre salsa, ou le transformer en morceau de samba, ou faire d'un titre uptempo une balade"

    .

    'I want to reinvent pop tours'

     

    La clé de voûte de votre dernière tournée était d'être rebelle. Dans l'intro, vous dites 'quand les dictateurs fascites se présentent à vous et se font passer pour des hommes justes', vous devez vous soulever, vous rebeller. Si vous étiez en tournée maintenant devant le contexte politique de cette année, ce message vous semblerait-il encore plus juste ?

         

    "Oui, ce discours, je l'ai enregistré en 2013 dans le cadre de mon court-métrage Secret Project,

    J'ai le sentiment que ça ressemble à une prémonition, une sorte de prophétie. "

    .

    Vous sentiez quelque chose poindre ?

         

    "Oui en effet. Et je pense que les gens ont tous trouvé que j'étais un peu trop alarmiste, mais j'avais le sentiment d'être témoin de ce qui commençait à se produire, au cours de ma tournée précédente. Et, regardez, regardez ce qui se passe tout autour du globe aujourd'hui. C'est assez terrifiant."

     

    Il y a 27 ans, le Pape essayait de faire  bannir l'un de vos shows. Aujourd'hui vous mettez en scène des nonnes qui font de la pole-dance et personne n'y trouve rien à redire. Est-ce un progrès ??

         

    "Un progrès ? Et bien, j'imagine qu'on peut en quelques sortes appeler ça du progrès. Lorsque j'ai publié mon livre SEX, l'idée même de quelqu'un dénudé dans les rues était considéré comme un outrage. Mais en comparaison aux réseaux sociaux aujourd'hui, c'est insignifiant !
    Les gens s'habituent à tout, mais je n'appelerais pas ça le progrès. Ce qui est pour moi un progrès, c'est quand les gens évoluent et deviennent plus ouverts d'esprit, et lorsque les gens savent faire la différence entre Art et exploitation.
    Lorsque j'étais bannie par le Pape, je jouais alors avec les concepts de religion et de sexualité, qui sont usuellement totalement séparés l'un de l'autre. Le sexe est un péché pour l'Eglise Catholique. Et je questionnais, je défiais ce point, parce qu'évidemment je ne suis pas d'accord avec cela.
    Alors maintenant que plus personne ne sourcille à la vue de nonnes sur des barres de pole-dance, ça ne signifie pas que le Vatican ou l'Eglise Catholique est en train de mener son introspection à savoir si elle a fait ou non les bons choix. Je ne crois pas que les gens aujourd'hui pense que peut-être la sexualité et Dieu n'ont pas besoin d'être séparé. Pour moi ceci serait le progrès."

     

    Votre dernier DVD inclus également le showcase Tears Of A Clown que vous avez donné à Melbourne. Etait-ce un coup d'un soir ou bien une sorte de premier test d'un nouveau genre de concert pour Madonna ?

          "J'aime faire des spectacles intimes et parler directement au public; jouer avec eux et utiliser l'humour, le pathétique et la vérité, et partager ma vie - et aussi inventer des histoires. J'aime la liberté que cela m'apporte et le coté intime, et j'aimerais continuer à le faire plus dans le futur."

     

    Peut-être en résidence ?

          "Oui, en résidence. En analysant le Rebel Heart Tour, la section que je préférais était réellement la dernière du spectacle, lorsque je m'assois sur scène, joue du yukulele, chante La Vie En Rose et discute avec le public. C'était tellement plus intimiste. Plus d'interactions avec le public, plus de connexion avec les être humains ; je ressent de plus en plus ce besoin."

     

    Avez-vous le sentiment qu'il y avait plus de place pour l'improvisation dans cette section ?

          "Oui, je suis plus libre et je peux faire des erreurs. C'est une autre des choses que je fais dans Tears Of A Clown : si je débute mal une chanson, il m'est juste possible de dire 'Stop! On recommence!'
    Quand vous faites un show dans un stade, vous êtes synchro avec les videoscreens, vous ne pouvez pas vous arrêter si facilement. Quand le train démarre, vous devez le suivre !
    Il y a une sorte d'adrenaline dans tout cela, mais pas de place pour l'erreur. Donc j'aime assez l'idée de faire des erreurs et partir en freestyle ! Comme en chute libre. Ca me plait beaucoup plus désormais."

     

    « Le Calendrier Officiel 2018 est en venteMDNA-Skin débarque sur le marché nord-américain »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :